Kaycee = Blondie Girl [ Finish ]

Elle avait envie de partir. Non elle le devait, pour son bien, elle se sentait trop faible. Il était à coté d'elle, et son sourire lui transperçait le cœur. Elle avait choisis la facilité il y a deux ans, en s'enfuyant, sans explication, et si elle le pouvait c'est sans hésiter qu'elle le recommencerait aujourd'hui. S'enfuir, mais pour aller où? Qu'elle soit au Texas, a New York, ou bien à Paris, ses sentiments, cette blessure, ne cesseraient pas. Pour retirer le venin du serpent, il faut sucer la plaie, c'était ce qu'elle devait faire aujourd'hui. Son manque d'assurance ne lui ressemblait en rien, et lorsqu'il déposa ses lèvres sur sa joue, elle crut défaillir. Elle avala sa salive avec difficulté et remit une mèche de ses cheveux déjà impeccablement mise, en place. Il la gratifia d'un "merci" et elle sentit de nouveau son regard sur elle. Elle se sentait gênée, et nerveuse. Oui Jason, la rendait nerveuse, si elle ne s'était pas fait faire, une manucure hier après midi, elle se serait remise à se ronger les ongles. Elle ne savait même pas si elle était encore capable de se lever, de rentrer chez elle. D'ailleurs elle n'était même pas chez elle, elle était en collocation avec deux autres personnes, dont elle ne connaissait probablement rien. La vie à Miami, lui semblait tout à coup trop dur à vivre pour elle. Ashleigh, se sentait pour la première fois, trop faible face à quelque chose. Elle était trop faible pour vivre à Miami. Elle n'osait plus parler, de peur de dire une bêtise, de se rendre encore plus vulnérable. Cachée derrière ses lunettes teintés, elle semblait protéger par une carapace. Hélas il suffisait de les lui retirer, pour voir tout son mal être. C'était tellement étrange d'être comme çà maintenant. A l'époque où Jason et Asheigh sortaient ensemble, elle n'était pas vulnérable. Elle était ce genre de fille pleine de vie, et sûre d'elle, qui semblait se moquer du monde. Deux années, et elle n'était plus rien. Il était impressionnant, de voir le changement. Bien sûre, elle savait encore être garce et peste, mais elle était inchangé. Surtout devant Jason, d'un naturel bavarde, elle ne trouvait rien de judicieux à lui dire. Comme si Jason était un parfait inconnu pour elle. Non, si Jason, avait été un inconnu, tout aurait été plus facile. Mais il était Jason, le Jason, celui qui avait fait battre le cœur, de la hautaine Ashleigh, celui qui avait réussit l'impossible, la faire changer. Elle ne le regardait pas, elle fixait le sable mouillé, près de leurs pieds, intensément. Fixer son regard sur quelque chose de précis, l'aidait à ne pas détourner les yeux vers lui. Sans vraiment comprendre ce qu'il fessait, Asheigh sentit ses lunettes partirent, en même temps que sa protection. Se sentait de nouveau vulnérable, elle tourna finalement son regard vers lui, lui demandant en silence, à quoi il jouait. C'était inquiétant, de voir que encore aujourd'hui, il savait reconnaitre le vrai du faux. Elle lui avait menti, il l'avait su. Comment après çà, pourrait-elle s'en sortir? Elle plongea son regard au loin, vers la mer. Heureusement qu'ils étaient sur la plage, si elle pleurait, elle pourrait toujours dire que la cause était un grain de sable.

- Qu'est que tu veux que je te dise? Que j'ai pleuré tous les soirs, que toute les nuits, ton visage m'a hanté, qu'à chaque appel reçu j'espérais que çà soit toi. J'ai mis du temps, beaucoup de temps, et je vais pas te mentir beaucoup de gars sont passés dans mon lit, pour t'oublier. Je me suis enfin crus sortie d'affaire et là je te voie sur une plage à Miami. La vérité c'est que j'aurais préféré ne jamais te revoir, et que je me sens faible, humilié de nouveau. Je veux pas me mettre à pleurer, à chaque fois que je te croiserais dans la rue avec une nouvelle petite amie!

Elle s'arrêta à bout de souffle, les larmes menaçant de couler. Elle passa une main rapide dans ses cheveux, conscience qu'elle venait d'entrainer un silence gênant. Elle ne voulait pas le blesser, seulement lui faire comprendre ce qu'elle ressentait. Par contre il y a deux ans, elle le voulait, elle avait envie qu'il souffre, comme elle, mais avec un peu plus de maturité, elle se rendait compte, que çà ne servait à rien. Les larmes avaient finalement inondés ses joues, et elle ne fit plus rien pour les retenir. A quoi bon? Elle était faible, et il le savait.